Le projet Pari Vélo

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mercredi 29 avril 2015

កម្ពុជាគឺជាប្រទេស ក្តៅ! (Cambodia is hot!)

La suite…

3e jour au Cambodge. 39 degrés aujourd’hui, j’arrive dès la fin de matinée à Preah Vihear et je fonce chercher une petite auberge avec douche et ventilateur! C’est une ville importante du nord du pays, assez étendue, centre administratif. Quelques employés (plutôt bien habillés) trouvent refuge à l’ombre, dans un petit restau, en regardant la boxe à la télé. Soudain, alors que je rentre me reposer, une assourdissante et horrible musique retentit : « hainnn hiiiiiii haaaaa ». C’est un mariage qui vient de commencer. Les cambodgiens installent à cette occasion de grandes tentes dans une rue ou le long d’une route. Les haut-parleurs crachent jusqu'à 18h, puis de nouveau le lendemain au lever du soleil dès 5h15 (heureusement juste après mon réveil).

Je fais un petit tour au marche de la ville et c’est parti vers l’ouest. Route assez agréable, plus d’activités le long de la route et plus de végétation que les jours précédents. Les enfants en bord de route s’écrient « Hello, hello ! » plusieurs fois chacun. Vers 13h, j’aperçois le chemin qui mène au temple de Koh Ker, situé au milieu de la foret. Je découvre à vélo cet ensemble Khmer mystérieux. Je grimpe au sommet d’une pyramide, ce qui me rappelle un séjour dans le Yucatan. Je m’avance dans les Wat, dont certains sont couverts de végétation. En fin d’après-midi, un énorme orage éclate (enfin). On respire ! Le lendemain, je continue progressivement en direction de Siem Reap.

Je croise sur mon chemin un cycliste chinois qui voyage depuis un an à velo dans tout le subcontinent asiatique, y compris au Népal et en Inde. La vieille, il s’était perdu au moment de l’orage. Je vois un coin d’ombre pour m’arrêter. C’est le bureau des gardes forestiers (du parc que je viens de traverser). Sympas, ils me laissent remplir mes bouteilles et m’asseoir avec eux. Un tracteur chargé de bois approche. L’un des gardes se dirige vers la route, tend la main, le chauffeur lui donne quelque chose et hop, marché conclu. Je pense avoir été témoin d’un petit bout de corruption (comme partout dans le pays apparemment). Et dire que la déforestation illégale arrondit les fins de mois de ces gardes ! J’arrive au temple de Beng Mealea, j’hésite et finalement je m’y rends. Impressionnant dédale de pierres empilées les unes sur les autres, de sculptures usées par le temps et de branches d’arbres qui s’incrustent partout.

Aucun endroit pour passer la nuit. Je continue donc ma progression vers Siem Reap. Je trouve une petite route allant vers l’ouest, un raccourci ? Il s’agit en fait d’un beau rallongement, mais qui vaut le coup ! Je longe le Phnum Kulen National Park et je tombe sur Monsieur Kouy. Ce dernier m’interpelle : “ Hello, where are you going ? Stay here with us !’’ .  J’accepte l’invitation avec plaisir (fatigue et ventre vide). Je passe une très bonne soirée avec ce policier de Siem Reap qui vient d’acheter des terres à une soixantaine de km de là, sa petite famille et ses amis. Ah ! Un marchand de poisson à moto qui vient du lac de Tonle Sap, je lui achète quelques poissons qui rempliront nos assiettes le soir même. La nuit tombée, il m’emmène au puits du village pour que nous puissions nous laver. Ce cher Kouy m’explique qu’il est champion de badminton et nous prenons rdv pour jouer ensemble en ville le 26 avril.

Dernier jour à velo avant Angkor Wat. J’atteins la route 67 et je file vers le sud. Les derniers km sont longs mais je distingue enfin l’enceinte de l’ancienne capitale Khmer. Le lendemain, je m’habille en touriste (lunette, casquette) pour arpenter quelques uns des 270 temples. Angkor Wat, plus grand édifice religieux du monde, avec des centaines de mètres de fresques sculptées. Angkor Thom, qui comptait 800 000 habitants quand Londres n’en comptait que 50 000. Le Bayon, temple pyramide avec de mystérieux visages qui scrutent la foret dans toutes les directions. Ta Prohm, oü Lara Croft est passée, temple recouvert de racines et des arbres ‘’ fromagers ‘’... Au retour, je croise des singes grimaçants et plutôt bien portants. Le lendemain, journée de repos bien méritée dans la ville de Siem Reap (choix de nourriture, pharmacies et même des supermarchés !). J’apprends qu’il y a eu un terrible tremblement de terre au Nepal...

Je suis les conseils des français en tandem et je rejoins la ville de Kampong Cham en bus (merci pour ces conseils, la route était vraiment mauvaise). Je découvre cette ville tranquille au bord du Mekong. Je visite le temple Wat Nokor, avec une pagode moderne construite dans l’enceinte même du temple pré-angkorien. Les jeunes du quartier s’y retrouvent. Derrière, les habitations des jeunes moines, leurs vêtements oranges fluo qui sèchent, des nénuphars, des sculptures représentant les personnages issus du Barattage de la mer de lait, et une famille d’énormes porcs. J’aperçois le pont de bambou qui, à la saison sèche, permet de rejoindre l’ile sur le Mekong. J’amorce la traversée à vélo. Les roues s’enfoncent de quelques centimètres ce qui rend délicat toute manœuvre. Je vois ensuite des motos et même des voitures traverser ce pont ! Il s’affaisse mais ne rompt pas.

Encore 2 jours le long du Mekong, jusqu’a Phnom Penh. Jolie petite route / chemin (donc boue et poussière !) qui résume bien mon expérience cambodgienne : des villages oü le temps semble s’être arrêté, le livreur de bloc de glace (gros blocs posés sur une charrette tirée par un cheval, les habitants découpent le bloc de glace pour le mettre dans leur glacière pour la journée). Une vendeuse de poissons à vélo : j’évite de peu une queue de poisson qui gicle quand la dame découpe la bête à l’arrière de son vélo. Des nouveautés par rapport au nord du Cambodge : le peuple Cham présent ici est de confession musulmane. On voit donc une alternance de temples bouddhistes et de mosquées. Les maisons ont l’air plus solides qu’au nord du Cambodge, oü les habitants n’avaient presque rien (terres plus pauvres). Beaucoup plus d’élevage ici (immenses vaches blanches à bosse). J’arrive à une intersection en fin d’après-midi. Oh, une « international school» ! Je vais me présenter et on m’invite à donner un petit cours d’anglais. Je campe ensuite derrière l’école.

Dernière journée avant la capitale ! Je rejoins en quelques heures Phnom Penh, moins chaotique que Hanoi pour le moment. Je n’irai pas au Népal, trop dangereux et je n’ai pas les compétences requises pour aller aider. Je serai donc en Malaysie au mois de mai (car mon avion passait par Kuala Lumpur), avant de passer une semaine à Delhi début juin. Je retrouve ce soir mon ami François de Londres, sa copine et son frère ! Nous allons découvrir la capitale ensemble.

Le Pari Vélo : pour l’instant, je n’ai pas trouvé d’association ou d’organisation faisant la promotion du vélo en ville. J’espère obtenir plus d’info dans les jours qui viennent. Même si cela ne marche pas, je suis certain de découvrir des initiatives intéressantes à Kuala Lumpur et Singapour le mois prochain !

A bientôt !

Nicolas


Cambodia seen from Don Khon island Laos


Koh Ker temple


Rural life


School


typical tractor, carrying... anything and anyone!


Transporte ejecutivo de puerco!


Stone carvings, Beng Meaela temple


First temple seen in Angkor


Interesting bicycle bar in Siem Reap, tables and furniture made with bikes!


huge fresco of Angkor Wat


Angkor Wat seen from another pyramid temple


Bayon


Ta Prohm


Siem Reap recycling bicycles


Cambodian people's party office, everywhere in Cambodia!


Wedding


Bamboo bridge, Kampong Cham


Mosk near Kampong Cham


Last days along the Mekong


Last days along the Mekong


Last days along the Mekong


Last days along the Mekong


Last days along the Mekong


Last days along the Mekong


Improvised class, Tonle Sap team against Mekong team!

mardi 21 avril 2015

Du Laos au Cambodge - Le Pari Velo

Que de choses à raconter! Désolé pour le manque d’accents!

Je vais donc visiter mon premier temple Khmer, Wat Phu, près de Champasak. Le Bum Pi Mai semble ne jamais s’arrêter et je continue à me faire arroser abondamment par les enfants en bord de route. Chaleur écrasante. Je découvre le site, son musée et les vestiges. Je suis impressionné par les escaliers soulevés et déplacés par des arbres centenaires. Le lendemain, je prends un petit déj avec vue sur le Mékong, je prends un « ferry » (à nouveau deux pirogues-catamaran) en direction de la rive gauche et de la route 13 (goudronnée). Je trouve un beau régime de banane pour carburer plein sud et atteindre l’ile de Don Khong. Je trouve refuge dans une station-service pendant les heures les plus chaudes. Arrivée sur l’ile, la récompense. Tout est paisible, quelques pirogues reviennent avec le poisson du jour pris dans les filets, un petit temple s’endort au bord du Mekong et le soleil se couche.

Je ne suis pas fan des spots touristiques mais je décide néanmoins de faire étape (escale ?) à Don Det et Don Khon, plus au sud. Je me trouve pour la première fois en compagnie de backpackers. Je profite de mon ami roulant pour aller tout au bout de Don Khon, déjà en face du Cambodge. Sur une petite plage (mon premier bain de Mekong), je rencontre un touriste cambodgien qui a étudié à l’IFU et l'IUP de Paris (urbaniste) ! Je m’intéresse à cette ile qui fut stratégique au moment de la colonisation par les français. Le Mekong devait servir de voie d’accès vers la Chine et les colons français avaient construit un bout de chemin de fer sur l’ile pour transporter les bateaux, passagers et marchandises en amont, dépassant ainsi les fameuses cascades infranchissables.

Dernier jour au Laos, j’arrive assez tôt à la frontière et, comme indiqué dans les forums de voyageurs, les employés laotiens essaient de faire payer le tampon de sortie du Laos. Un jeu de rôle, de regards et d’intimidation commence entre l’employé et moi. Je reste ferme. Après plusieurs tentatives et une vingtaine de minute, j’obtiens le tampon sans participer à cette corruption organisée. Aucun problème côté cambodgien. Je croise un français à moto se rendant au Laos, je le préviens, puis nous nous enseignons les mots « bonjour, merci, au revoir » dans les langues dont nous aurons bientôt besoin ! Premiers km au Cambodge, je m’arrête aux heures les plus chaudes, à l’ombre, en compagnie d’habitants. Ils vivent dans des conditions très simples, voire précaires, sans eau ni électricité. Ils construisent leur cabane et défrichent pour pouvoir planter petit à petit. Ils m’invitent à faire la sieste dans un hamac et nous prenons de belles photos de nous. J’atteins enfin la ville de Stung Treng pour souffler. Je croise par hasard Solène et Alexandre qui voyagent en tandem - http://www.letempsdundetour.com/ - , amis d’Antoine et de Kenji. Nous nous donnons quelques conseils concernant les étapes à ne pas manquer. Ils filent vers le nord.

Je me lance finalement vers l’ouest en direction de Siem Reap et d'Angkor Wat, car j ‘ai appris que la route était bien goudronnée (contrairement à ce qui figure sur les cartes). Si cela n’avait pas été le cas, j’aurais continué ma descente du Mekong. Chaleur pesante et petite baisse de motivation, une cabane tombe à pic pour une sieste. J ‘arrive au village de Sralau. On y trouve quelques maisons, dont certaines, en bord de route, vendent des objets, et c’est à peu près tout ! Difficile parfois de distinguer une échoppe d'une maison. Je demande à des habitants si une famille du village serait d’accord de m’héberger.  La gentille Soklaut et son mari accepte ma présence pour la nuit. Elle parle un peu anglais et m’enseigne différentes choses. Elle m’indique la bassine à utiliser pour se laver, à quel endroit se trouve la source etc. J’utilise le pagne qu’ils me prêtent pour me laver, car c’est une attraction pour les petits du village de voir un Barang ici (et non pas Falang comme au Laos) ! Je prends mon temps, j’observe... Je déguste le plat préparé par le couple. Ils étendent ensuite un tissu sur la charrette pour que je me repose. Je vois les premières étoiles apparaitre. La température ne descend pas en dessous de 29 la nuit, mais je récupère bien ! Un porridge au petit dej, un grand merci à cette petite famille et c’est reparti. Je pédale avant les heures trop chaudes, je croise une famille francaise a velo - http://www.laterredansleguidon.fr/ - et j’arrive à Preah Vihear. 

Demain Kuleaen, puis Beng Mealea et enfin Siem Reap !

Le Pari Velo : Les habitants et les autorités ont bien d’autres préoccupations que celle de promouvoir le vélo dans ces régions reculées ! Il faut d’abord construire son logement (de fortune), élever les petits et manger. Il semble que le premier achat important des familles soit une petite moto, qui transporte à peu près tout ce que vous pourriez imaginer ainsi que des passagers en grand nombre ! Je double de temps en temps des écoliers rentrant de l’école à vélo. J’essaierai de nouveau de contacter des associations faisant la promotion du vélo à Phnom Penh, comme je l’avais fait à Hanoi.

Je vous embrasse ! Nicolas




                                                                                            


Maison traditionnelle architecture du Laos



1ers enfants rencontrés au Cambodge, Une bache usée est source d'inspiration pour des jeux de role



Stung Treng



Rencontre avec Solène et Alexandre, http://www.letempsdundetour.com



Pause déjeuner sur la route ...



Village de Sralau



Maison d'adoption pour une nuit



Rinçage du riz


Maison de Soklaut


Nicolas

dimanche 19 avril 2015

'Rhopyai' Laos, now Cambodia!

Khmer temple, great Mekong villages and islands, sweat, Bum Pi Mai, Cambodian border (I managed not to pay the corrupt Lao officers), and making new friends! Nico / Le Pari Vélo 🚲

jeudi 16 avril 2015

Laos’t in translation


Dernier jour au Vietnam. Je quitte Pleikan et mon camarade basque Xabier, qui poursuit sa route vers le sud. Je remonte de longues files de camions chargés de bois venant du Laos. Un panneau indique le Cambodge à gauche, le Laos à droite.Une dernière ascension et me voilà au poste frontière du Vietnam. On y rentre comme dans un moulin. Je remplis mes sacoches de gâteaux et de trois grandes bouteilles d’eau avec mes derniers Dongs. Deux km plus loin, le poste frontière Laotien, le plus « cool » qui soit. J’ai dû tirer les employés de leurs siestes pour obtenir le tampon d’entrée au Laos. C’est parti pour 2 jours de route jusqu’à la prochaine ville. Belle montagne, très vert, végétation tropicale. Peu de trafic, essentiellement les camions de bois. Fin des klaxons incessants du Vietnam !



La route est bitumée pour moitié, et faite de gravier ou de terre le reste du temps. Il faut pousser le vélo en montée. Soudain, je croise deux chasseurs, sortis de nulle part. Cela me rappelle certaines scènes du film « Un indien dans la ville ». Au sommet de la dernière cote du jour, je déguste une mangue offerte par Xabier en regardant l’étendue verte qui me reste à traverser jusqu’à Attapeu. Juste à temps, je trouve une cabane pour la nuit, au bord d’une rivière.  J’entends des cris d’enfants. Une famille est venue se rafraichir et remplir des bombonnes d’eau avec leur camionnette, à quelques centaines de mètres de là. Ils partent et j’en profite pour aller me décrasser dans la rivière.





Première étape 100% laotienne. Un village avec un petit magasin ! Des jeunes en scooter achètent des friandises et des demi-litres d’essence vendus dans des  petites bouteilles en plastiques. Ça sent le bois brulé partout. Les habitants défrichent et gagnent ainsi du terrain sur la foret. Je m’approche de la ville, quand je vois un beau terrain de pétanque (prononcez « petang »), jeu importé par les anciens colons français. Je fais une partie avec cette famille moitie Thai moitie Laotienne. Avec chance, je réussis un bon coup et un petit s’écrie « carreau » ! J’arrive enfin à Attapeu et je trouve une auberge agréable. Je me dirige vers le temple du village et les jeunes moines, sympas, m’enseignent quelques mots et expressions. Tout le monde se prépare pour le nouvel an du Laos, Bun Pi Mai, qui commence le lendemain (3 jours de festivités) ! Je n’ai pas trouvé d’informations sur la route 18, que je souhaite emprunter le lendemain. Quelques bouts de cartes approximatives et des noms de villages inscrits sur un papier suffiront pour cette petite aventure de 2 ou 3 jours.

Aucun panneau, même depuis Attapeu. La voici enfin... Je me lance sur cette route de terre jusqu’à Sanamxja. J’arrive au moment d’un défilé du Bun Pi Mai. Il faut avancer malgré la chaleur et la poussière. J’obtiens de nouveaux bouts de papiers avec des noms de village différents, peu importe, je continue vers l’ouest. J’entends de la musique au loin. Voici un petit hameau avec une fête qui bat déjà son plein.« Sabaidii ! » (bonjour) : je m’approche pour discuter avec jeunes du village et chercher de l’ombre. Ils dansent, se barbouillent avec du talque et du rouge a lèvre sur le visage, boivent (beaucoup) et arrosent abondamment les quelques passants.  Trop intense pour moi, le préau d’une école primaire sera le lieu idéal pour la sieste. Je reprends la route et franchis quelques rivières. Les habitants circulent beaucoup avec de petits tracteurs auxquels on attelle une charrette. 17h, il me faut trouver un endroit pour la nuit. Ouf, Làa accepte de me laisser camper derrière sa ferme. Une petite rivière tombe à nouveau à pic pour se rafraichir. Il parle bien anglais et m’apprend pas mal de choses sur son pays. J’assiste au diner de la famille. On prend un peu de riz que l’on met boule dans sa main, et on le trempe dans les différents plats. Un récipient contient des feuilles et des herbes ramassées aux alentours. Je déguste ma première Beerlao.

Impossible de savoir combien de km il me reste jusqu’à Tambeng et  la fameuse route 13 (goudronnée). Je pense pouvoir terminer en une journée. Les cailloux sont moins funs que la veille. Je chante « The Buffalo used to say… » en avalant les derniers km et la poussière. Les enfants m'aspergent avec leurs pistolets à eau, puis j’arrive enfin au goudron. Je fais un détour vers le nord. J’arrive à Ban Tomo, au bord du Mekong. Je visite le temple Vat Tomo. Une fête est organisée pour financer la réparation d’une pagode. Une femme s’adresse à moi en français, je fais un geste et elle enroule un petit bout de ficelle blanche autour de mon poignet. Je cherche à traverser le fleuve vers l’ile de Don Daeng puis ensuite rejoindre Champasak.  J’aperçois un homme en scooter qui semble attendre à l’ombre. Il va traverser lui aussi. Un couple s’approche du rivage en transportant une sorte de moteur / tondeuse à gazon ! Il s’agit de la machine qui sera attachée à la « double pirogue/catamaran » qui nous emmènera tous les deux. Trois personnes s'affairent à démarrer ce moteur. Juste avant le départ, je mets mon passeport et mon portefeuille dans ma poche, en pensant pouvoir regagner la rive à la nage avec ces précieux documents si l’on coule. Le propriétaire de la pirogue écope de temps à autre et nous arrivons à bon port. Je trouve un lieu idéal pour une sieste (obligatoire, encore 39 degrés aujourd'hui). Je réalise que je ne suis pas sur l’ile de Don Daeng, mais tout simplement de l’autre cote du Mekong. Je remonte donc la rive droite jusqu’à Champasak, en passant par de minuscules villages organisant de grandes fêtes pour le Bun Pi Mai. Je me fais arroser à chaque village, j’emprunte un petit chemin dans une forêt de bambous. Je trouve Un toit et un ventilateur dans la ville de Champasak où la fête bat son plein. 

Demain je visiterai Wat Phu, temple Khmer de la même époque qu' Angkor Wat au Cambodge, ensuite je descendrai le Mekong vers le sud, la région des « 4000 iles » puis la frontière avec le Cambodge (d’ici 4 jours).

A bientôt ! Nicolas