Le projet Pari Vélo

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mardi 21 avril 2015

Du Laos au Cambodge - Le Pari Velo

Que de choses à raconter! Désolé pour le manque d’accents!

Je vais donc visiter mon premier temple Khmer, Wat Phu, près de Champasak. Le Bum Pi Mai semble ne jamais s’arrêter et je continue à me faire arroser abondamment par les enfants en bord de route. Chaleur écrasante. Je découvre le site, son musée et les vestiges. Je suis impressionné par les escaliers soulevés et déplacés par des arbres centenaires. Le lendemain, je prends un petit déj avec vue sur le Mékong, je prends un « ferry » (à nouveau deux pirogues-catamaran) en direction de la rive gauche et de la route 13 (goudronnée). Je trouve un beau régime de banane pour carburer plein sud et atteindre l’ile de Don Khong. Je trouve refuge dans une station-service pendant les heures les plus chaudes. Arrivée sur l’ile, la récompense. Tout est paisible, quelques pirogues reviennent avec le poisson du jour pris dans les filets, un petit temple s’endort au bord du Mekong et le soleil se couche.

Je ne suis pas fan des spots touristiques mais je décide néanmoins de faire étape (escale ?) à Don Det et Don Khon, plus au sud. Je me trouve pour la première fois en compagnie de backpackers. Je profite de mon ami roulant pour aller tout au bout de Don Khon, déjà en face du Cambodge. Sur une petite plage (mon premier bain de Mekong), je rencontre un touriste cambodgien qui a étudié à l’IFU et l'IUP de Paris (urbaniste) ! Je m’intéresse à cette ile qui fut stratégique au moment de la colonisation par les français. Le Mekong devait servir de voie d’accès vers la Chine et les colons français avaient construit un bout de chemin de fer sur l’ile pour transporter les bateaux, passagers et marchandises en amont, dépassant ainsi les fameuses cascades infranchissables.

Dernier jour au Laos, j’arrive assez tôt à la frontière et, comme indiqué dans les forums de voyageurs, les employés laotiens essaient de faire payer le tampon de sortie du Laos. Un jeu de rôle, de regards et d’intimidation commence entre l’employé et moi. Je reste ferme. Après plusieurs tentatives et une vingtaine de minute, j’obtiens le tampon sans participer à cette corruption organisée. Aucun problème côté cambodgien. Je croise un français à moto se rendant au Laos, je le préviens, puis nous nous enseignons les mots « bonjour, merci, au revoir » dans les langues dont nous aurons bientôt besoin ! Premiers km au Cambodge, je m’arrête aux heures les plus chaudes, à l’ombre, en compagnie d’habitants. Ils vivent dans des conditions très simples, voire précaires, sans eau ni électricité. Ils construisent leur cabane et défrichent pour pouvoir planter petit à petit. Ils m’invitent à faire la sieste dans un hamac et nous prenons de belles photos de nous. J’atteins enfin la ville de Stung Treng pour souffler. Je croise par hasard Solène et Alexandre qui voyagent en tandem - http://www.letempsdundetour.com/ - , amis d’Antoine et de Kenji. Nous nous donnons quelques conseils concernant les étapes à ne pas manquer. Ils filent vers le nord.

Je me lance finalement vers l’ouest en direction de Siem Reap et d'Angkor Wat, car j ‘ai appris que la route était bien goudronnée (contrairement à ce qui figure sur les cartes). Si cela n’avait pas été le cas, j’aurais continué ma descente du Mekong. Chaleur pesante et petite baisse de motivation, une cabane tombe à pic pour une sieste. J ‘arrive au village de Sralau. On y trouve quelques maisons, dont certaines, en bord de route, vendent des objets, et c’est à peu près tout ! Difficile parfois de distinguer une échoppe d'une maison. Je demande à des habitants si une famille du village serait d’accord de m’héberger.  La gentille Soklaut et son mari accepte ma présence pour la nuit. Elle parle un peu anglais et m’enseigne différentes choses. Elle m’indique la bassine à utiliser pour se laver, à quel endroit se trouve la source etc. J’utilise le pagne qu’ils me prêtent pour me laver, car c’est une attraction pour les petits du village de voir un Barang ici (et non pas Falang comme au Laos) ! Je prends mon temps, j’observe... Je déguste le plat préparé par le couple. Ils étendent ensuite un tissu sur la charrette pour que je me repose. Je vois les premières étoiles apparaitre. La température ne descend pas en dessous de 29 la nuit, mais je récupère bien ! Un porridge au petit dej, un grand merci à cette petite famille et c’est reparti. Je pédale avant les heures trop chaudes, je croise une famille francaise a velo - http://www.laterredansleguidon.fr/ - et j’arrive à Preah Vihear. 

Demain Kuleaen, puis Beng Mealea et enfin Siem Reap !

Le Pari Velo : Les habitants et les autorités ont bien d’autres préoccupations que celle de promouvoir le vélo dans ces régions reculées ! Il faut d’abord construire son logement (de fortune), élever les petits et manger. Il semble que le premier achat important des familles soit une petite moto, qui transporte à peu près tout ce que vous pourriez imaginer ainsi que des passagers en grand nombre ! Je double de temps en temps des écoliers rentrant de l’école à vélo. J’essaierai de nouveau de contacter des associations faisant la promotion du vélo à Phnom Penh, comme je l’avais fait à Hanoi.

Je vous embrasse ! Nicolas




                                                                                            


Maison traditionnelle architecture du Laos



1ers enfants rencontrés au Cambodge, Une bache usée est source d'inspiration pour des jeux de role



Stung Treng



Rencontre avec Solène et Alexandre, http://www.letempsdundetour.com



Pause déjeuner sur la route ...



Village de Sralau



Maison d'adoption pour une nuit



Rinçage du riz


Maison de Soklaut


Nicolas

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