Dernier jour au Vietnam. Je quitte Pleikan et mon camarade basque Xabier,
qui poursuit sa route vers le sud. Je remonte de longues files de camions
chargés de bois venant du Laos. Un panneau indique le Cambodge à gauche, le
Laos à droite.Une dernière ascension et me voilà au poste frontière du Vietnam.
On y rentre comme dans un moulin. Je remplis mes sacoches de gâteaux et de trois
grandes bouteilles d’eau avec mes derniers Dongs. Deux km plus loin, le poste
frontière Laotien, le plus « cool » qui soit. J’ai dû tirer les
employés de leurs siestes pour obtenir le tampon d’entrée au Laos. C’est parti
pour 2 jours de route jusqu’à la prochaine ville. Belle montagne, très vert, végétation tropicale. Peu de trafic, essentiellement les camions de bois. Fin
des klaxons incessants du Vietnam !
La route est bitumée pour moitié, et faite de gravier ou de terre le reste du temps. Il faut pousser le vélo en montée. Soudain, je croise deux chasseurs, sortis de nulle part. Cela me rappelle certaines scènes du film « Un indien dans la ville ». Au sommet de la dernière cote du jour, je déguste une mangue offerte par Xabier en regardant l’étendue verte qui me reste à traverser jusqu’à Attapeu. Juste à temps, je trouve une cabane pour la nuit, au bord d’une rivière. J’entends des cris d’enfants. Une famille est venue se rafraichir et remplir des bombonnes d’eau avec leur camionnette, à quelques centaines de mètres de là. Ils partent et j’en profite pour aller me décrasser dans la rivière.
La route est bitumée pour moitié, et faite de gravier ou de terre le reste du temps. Il faut pousser le vélo en montée. Soudain, je croise deux chasseurs, sortis de nulle part. Cela me rappelle certaines scènes du film « Un indien dans la ville ». Au sommet de la dernière cote du jour, je déguste une mangue offerte par Xabier en regardant l’étendue verte qui me reste à traverser jusqu’à Attapeu. Juste à temps, je trouve une cabane pour la nuit, au bord d’une rivière. J’entends des cris d’enfants. Une famille est venue se rafraichir et remplir des bombonnes d’eau avec leur camionnette, à quelques centaines de mètres de là. Ils partent et j’en profite pour aller me décrasser dans la rivière.
Première étape 100% laotienne. Un village avec un petit magasin ! Des
jeunes en scooter achètent des friandises et des demi-litres d’essence vendus
dans des petites bouteilles en
plastiques. Ça sent le bois brulé partout. Les habitants défrichent et gagnent
ainsi du terrain sur la foret. Je m’approche de la ville, quand je vois un
beau terrain de pétanque (prononcez « petang »), jeu importé par les
anciens colons français. Je fais une partie avec cette famille moitie Thai
moitie Laotienne. Avec chance, je réussis un bon coup et un petit s’écrie
« carreau » ! J’arrive enfin à Attapeu et je trouve une auberge
agréable. Je me dirige vers le temple du village et les jeunes moines, sympas,
m’enseignent quelques mots et expressions. Tout le monde se prépare pour le
nouvel an du Laos, Bun Pi Mai, qui commence le lendemain (3 jours de festivités) !
Je n’ai pas trouvé d’informations sur la route 18, que je souhaite emprunter le
lendemain. Quelques bouts de cartes approximatives et des noms de villages
inscrits sur un papier suffiront pour cette petite aventure de 2 ou 3 jours.
Aucun panneau,
même depuis Attapeu. La voici enfin... Je me lance sur cette route de terre
jusqu’à Sanamxja. J’arrive au moment d’un défilé du Bun Pi Mai. Il faut avancer
malgré la chaleur et la poussière. J’obtiens de nouveaux bouts de papiers avec
des noms de village différents, peu importe, je continue vers l’ouest.
J’entends de la musique au loin. Voici un petit hameau avec une fête qui bat
déjà son plein.« Sabaidii ! » (bonjour) : je m’approche
pour discuter avec jeunes du village et chercher de l’ombre. Ils dansent, se
barbouillent avec du talque et du rouge a lèvre sur le visage, boivent
(beaucoup) et arrosent abondamment les quelques passants. Trop intense pour moi, le préau d’une école
primaire sera le lieu idéal pour la sieste. Je reprends la route et franchis
quelques rivières. Les habitants circulent beaucoup avec de petits tracteurs auxquels
on attelle une charrette. 17h, il me faut trouver un endroit pour la nuit. Ouf,
Làa accepte de me laisser camper derrière sa ferme. Une petite rivière tombe à
nouveau à pic pour se rafraichir. Il parle bien anglais et m’apprend pas mal de
choses sur son pays. J’assiste au diner de la famille. On prend un peu de riz
que l’on met boule dans sa main, et on le trempe dans les différents plats. Un
récipient contient des feuilles et des herbes ramassées aux alentours. Je déguste ma première Beerlao.
Impossible de
savoir combien de km il me reste jusqu’à Tambeng et la fameuse route 13 (goudronnée). Je pense
pouvoir terminer en une journée. Les cailloux sont moins funs que la veille. Je
chante « The Buffalo used to say… » en avalant les derniers km et la
poussière. Les enfants m'aspergent avec leurs pistolets à eau, puis j’arrive
enfin au goudron. Je fais
un détour vers le nord. J’arrive à Ban Tomo, au bord du Mekong. Je visite le
temple Vat Tomo. Une fête est organisée pour financer la réparation d’une pagode. Une
femme s’adresse à moi en français, je fais un geste et elle enroule un petit
bout de ficelle blanche autour de mon poignet. Je cherche à traverser le fleuve
vers l’ile de Don Daeng puis ensuite rejoindre Champasak.
J’aperçois un homme en scooter qui semble attendre à l’ombre. Il va traverser lui
aussi. Un couple s’approche du rivage en transportant une sorte de
moteur / tondeuse à gazon ! Il s’agit de la machine qui sera attachée à la
« double pirogue/catamaran » qui nous emmènera tous les deux. Trois
personnes s'affairent à démarrer ce moteur. Juste avant le départ, je mets mon
passeport et mon portefeuille dans ma poche, en pensant pouvoir regagner la
rive à la nage avec ces précieux documents si l’on coule. Le propriétaire de la
pirogue écope de temps à autre et nous arrivons à bon port. Je trouve un lieu
idéal pour une sieste (obligatoire, encore 39 degrés aujourd'hui). Je réalise que je ne suis
pas sur l’ile de Don Daeng, mais tout simplement de l’autre cote du Mekong. Je
remonte donc la rive droite jusqu’à Champasak, en passant par de minuscules
villages organisant de grandes fêtes pour le Bun Pi Mai. Je me fais arroser à
chaque village, j’emprunte un petit chemin dans une forêt de bambous. Je trouve
Un toit et un ventilateur dans la ville de Champasak où la fête bat son plein.
Demain je visiterai Wat Phu, temple Khmer de la même époque qu' Angkor Wat au
Cambodge, ensuite je descendrai le Mekong vers le sud, la région des « 4000
iles » puis la frontière avec le Cambodge (d’ici 4
jours).
A
bientôt ! Nicolas
...be proud of your name.
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