Le projet Pari Vélo

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lundi 15 juin 2015

Bısıklet Festıvlı to Marmara sea - Turkey






Le Pari Vélo à Istanbul :


Je retourne sur mes pas pour assister à l’Istanbul Bisiklet Festıvalı, le Festival international de vélo d'Istanbul, organisé par l'association http://bisikletliler.org créée en 2008. Mis à part les festivaliers, je n’ai pas vu de cyclistes à Istanbul, sauf le long de la côte (piste cyclable en site propre destinée au cyclisme de loisir). J’ai également observé quelques personnes ramassant des objets recyclables avec leurs vélos (comme en Inde, par exemple). Le vélo est donc très peu utilisé mais il semble que les mentalités changent petit à petit. L’objectif principal du festival est de promouvoir le vélo comme mode de transport en améliorant les infrastructures cyclistes et en permettant l'ıntégraiıon avec les autres modes de transport.


Voici la page facebook de l’association : https://www.facebook.com/bisikletlilerdernegi


Je suis impressionné par l'organisation : ambulances, cortège de vélos escorté par la police, nourriture et camping gratuits pour les festivaliers, concerts, débats. Bısıkletlıler compte désormais plus de 50 groupes constitués dans les villes turques. Je retrouve les organisateurs du festival (dont Murat qui a représenté la Turquie au Forum Vélocity 2015 à Nantes la semaine dernière - http://www.velo-city2015.com). Je rencontre un homme de 83 ans, ancien champion cycliste de Turquie. Nous échangeons quelques mots en français. Je discute également avec un super papy de 88 ans qui a participé aux balades à vélo des festivaliers dont celle de 60 km. Il milite activement pour que le vélo soit accessible à tous, et en particulier pour que les enfants puissent se rendre à vélo à l'école.
Lors de la 1ere sortie, nous rejoignons la mairie de quartier pour la cérémonie d'ouverture. En tête de cortège, le maire enfourche un vélo pendant environ 3 km avant de s’arrêter soudainement et de rejoindre sa voiture aux vitres teintées. Nous freinons et deux cyclistes équipés de pédales automatiques  s'effondrent. Le lendemain, une grande balade à vélo nous permet d'atteindre le Bosphore et le pont reliant l'Asie à l'Europe.
 
La suite de l'aventure :


Les jours sont plus longs puisque je me suis éloigné de l'équateur. J’ai plus de temps pour trouver un hébergement le soir et je peux gérer mon effort différemment, la chaleur étant moins pesante. Je retrouve la barrière de la langue : en Malaisie, à Singapour et en Inde, il était très facile de communiquer en anglais, ce qui n’est pas le cas en Turquie. Ici on se salue en se penchant vers son acolyte en se touchant le front, à gauche puis à droite.
Je sors d'Istanbul en évitant le plus possible l'horrible D100. Je mets une journée à sortir de ce monstre urbain. Je passe Sılıvrı, je longe la mer de Marmara et je cherche un endroit pour camper. Dans un café, un papy me demande si j’ai étudié à la Sorbonne! Après une petite discussion, il fait un geste amical de grand-père en posant sa main sur moi. Plus tard, on s’adresse immédiatement à moi en allemand. J’utilise un allemand rouillé et approximatif pour négocier et planter ma tente à petit prix. Une famille qui ne parle que turc m’invite pour le thé (çaı). Une rencontre authentique en bricolant avec quelques mots transparents et en utilisant une langue internationale ... celle du football : Fenerbace, Galatasaraı ! J'offre une petite fleur à leur fille (celle reçue en Inde). Elle l’attrape et s'enfuit en courant sans dire un mot.


Route désagreable jusqu’à Tekırdag. Il s’y tient le festival des cerises avec le plein d’activités. J’y rencontre Tunç, qui me fait découvrir les spécialités de sa ville d’adoption. Tunç a lui aussi créé un festival de vélo dans sa ville d’origine, Bartın, où le vélo est encore perçu comme un simple jouet d’enfant. Il esperait changer les mentalitéss et promouvoir le vélo sous toutes ses formes. Nous nous rendons avec sa petite famille au centre-ville. Depuis le toit du camion de pompiers de ses collègues, nous avons une vue imprenable sur le concert du soir.
Enfin une belle étape loin du bruit et de la pollution. Je rejoins Sarkoy par la route côtière, donnant sur la mer de Marmara. Je m’arrête dans un petit village. Je sirote un çaı avec des papys et l’un d’entre eux s’adresse à moi en allemand, une nouvelle occasion de sortir quelques Satze bıen rouillées. Le soir, je rencontre mon hôte Mustafa Veıs, vendeur de glaces à Sarkoy (www.veisdondurma.com). Je m’attendais à un papy rondouillard mais il s’agit en fait d’un homme dynamique, la quarantaine. Il parle peu anglais mais m’explique qu’il dévore une vingtaine de boules de glaces par jour. A ses cotés, un homme bien habillé avec une montre brillante, des lunettes de soleil teintées et une calculatrice, c’est le fournisseur de chocolat. Très sportif, Mustafa est également prof de Crossfit. Il m’annonce ensuite qu’il est joueur de tennis de table! Il me fait visiter sa fabrique de glaces maison. Plus tard, nous nous armons de raquettes et il appelle son ami, le champion local. J’ai quelques bons restes et le champion ne digérera pas sa défaite. Nous nous rassemblons autour d’une énième glace. Super soirée avec les habitants de Sarkoy.
 
Ca monte! Je quitte la mer de Marmara direction la mer Egée. Grosse chaleur et une dernière colline de 400 mètres. Je me retourne et j’aperçois un camion qui ralentit à mes cotés. La cote l’empêche de dépasser les 20 km/h. Le chauffeur me fait un grand sourire et m’invite à m’accrocher . Je réalise donc mon premier Bumper Hitching sur 4 km et 300 m de dénivelé. J’atteins Kesan assez rapidement, où je fais la connaissance d’Onur. Demaın, dernière matinée en Turquie avant de découvrir le Yunanistan (la Grèce) et la Bulgarie à vélo!
 
La chaîne de cadeaux : j’offre à Tunç le gilet fluo et le t-shirt du festival de vélo d’Istanbul, ainsi que le petit prince en turc (offert par Berkay). J’ai du refuser sa belle tasse vélo, trop lourde, mais j’ai encore des surprises dans ma hotte pour mes prochains hôtes.
 
Voici quelques photos de Delhi à Istanbul : https://www.facebook.com/media/set/?set=a.1682610848635554.1073741835.1514380122125295&type=1&l=536676c2b5
 
A bientôt!


Nıcolas







Festıval de velo d'Istambul









Le Bosphore







Sur la route, le long de la mer de Marmara









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