Apres quelques
heures passées à Phnom Penh (PP), je change d’avis, la ville est un peu chaotique, mais
pas autant qu’Hanoi. Chaque quartier est spécialisé dans une activité ou la
vente de tel ou tel produit. Je profite d’être en ville pour décider de la
suite de cette aventure. J’irai donc en Malaisie au mois de mai, abandonnant le
projet de me rendre au Népal.
Les modes de transport
les plus utilisés semblent être le moto dop (monter à l’arrière d’une moto) et
les fameux tuk tuk. Très peu de vélos et les piétons sont les derniers de la
chaine alimentaire : les bus et les camions mangent les voitures, qui
mangent les tuk tuk et les motos, sauf s’ils arrivent à se faufiler entre les
obstacles (dont font partie les piétons). Les trottoirs servent de parking à
moto ou de mini stands pour les vendeurs de rue. Tout le monde partage cet
espace public, ou lutte pour prendre une place et la garder. C’est ça l’Asie du
sud est (pour l’instant) ! Il y a donc plein de choses à voir, à observer,
à découvrir à chaque instant et à chaque coin de rue. Enormes différences entre
la capitale et le reste du pays. On trouve des cafés, restos, clubs et malls à
l’occidentale. On trouve des produits français dans les supermarchés. Rien à
voir avec le nord du Cambodge ou les gens n’avaient rien … sauf ce qu’il
arrivaient à faire pousser.
Je retrouve avec
grand plaisir mon ami François, fraichement sorti de l’eau thaïlandaise. Nous voilà
en compagnie de Philippe, Marine (puis Aurélie) qui nous hébergent !
Philippe nous emmène à une soirée volley où l’on rencontre quelques locaux et
beaucoup d’expats. Nourriture, cocktails, concerts, karaoké… Ces quelques jours
de vacances mettent mon aventure à vélo entre parenthèses pour quelques
jours. Nous découvrons les grands bâtiments de la capitale et nous visitons également
le musée du génocide perpétué par les Khmers Rouges, qui fait froid dans le dos
(1,8 millions de morts). Plus léger, Philippe nous montre le mystérieux arbre à
chauve-souris près de la colline de Madame Penh. Malgré ma rencontre avec un
urbaniste de Phnom Penh (dans le Mékong au Laos!), je n’ai pas trouvé d’organisation
à rencontrer dans le cadre du Pari Vélo.
Premières images de la ville : autoroutes, voitures, béton. Je déballe le paquet et je me lance. Je ne vois aucun vélo le premier jour. Pas le choix, il faut parfois utiliser ces grandes autoroutes urbaines pour rejoindre les autres quartiers. Contrairement au trio Vietnam Laos Cambodge, il y a des règles et elles sont généralement respectées (feu rouge, passage piéton, parking). Transport public : bus, métro et air train à disposition. Les piétons peuvent plus ou moins aller et venir. Aux intersections, de grandes grilles posées sur les caniveaux dans lesquelles peuvent parfaitement se coincer les roues de vélo! Kuala Lumpur est un grand mélange : les malays, les chinois malaysiens, les indiens malaysiens, d’autres communautés, et de nombreux expats y cohabitent. Un vrai mix de modernité et d’authenticité. On peut s’adresser à n’importe qui en anglais et être compris facilement. D’immenses condos (grands immeubles d’habitation) et un quartier central plus bas. Je vais aux Petronas Towers pour une photo cliché avant de rejoindre mon couchsurfer Samir (américano-belge de parents franco-marocains, ancien mannequin, employé d’ambassade, combattant de MMA et gérant de salles d’arts martiaux!). Je visite Lake Gardens, le monument national, le muzium negara pour mieux comprendre l’histoire de ce pays, l’étonnante ancienne gare de Kuala Lumpur (ressemblant à une mosquée), Little India, Chinatown etc. Je vois enfin 2 ou 3 vélos, garés devant les échafaudages d’immeubles en construction (ouvriers).
Dans le cadre du Pari Vélo, je rencontre Farred, activiste « vélo », dont la famille est établie à KL depuis des générations (http://klcycleguy.blogspot.com/). Il livre des plats à vélo et travaille également comme designer graphique. Il souhaite promouvoir le vélo car pour lui, ce mode de transport permet aux personnes de se saluer, se parler, se connaitre et d’avoir une sensation de liberté. Malgré la mauvaise qualité des routes et les conditions de circulation dangereuses, il pense que circuler à velo à KL est facile et pratique.
Voici ses différents projets : il est l’un des bénévoles de la « Cycling KL Map », une carte des itinéraires possibles à vélo, (http://cyclingkl.blogspot.com). A voir également : facebook.com/villagebicycles et facebook.com/groups/cyclingkualalumpur . Cela me rappelle l’initiative des cyclistes de Rio (http://transporteativo.org.br/wp/2012/03/08/mapa-cicloviario-unificado-do-rio-de-janeiro/). Le gouvernement local a voulu construire des « bouts » de pistes cyclables et leur a demandé conseil avant d’engager les travaux. Deux fois par mois, un circuit de 6km est mis en place pour circuler à vélo, sans voiture (car free day).
Farred a créé un e-book concernant la circulation à vélo sous la pluie (il pleut presque tous les jours ici, un gros orage en fin de journée). 5000 livres ont été téléchargé : http://klcycleguy.blogspot.com/2013/05/e-book-panduan-berbasikal-ketika-hujan.html. Depuis octobre 2014, il a lancé les « bicycle clinics », cours d’entretien / réparations de vélo gratuits donnés dans un parc de la ville. Environ 20 personnes assistent aux cours. Il s’est inspiré d’autres initiatives existantes dans d’autres pays, notamment l’Adelaide Bike Kitchen. Farred et les autres bénévoles envisagent de créer un « Bike kitchen » pour leur ville, une fois qu’ils auront trouvé un local et de nouveaux bénévoles.
Farred m’explique que les rares endroits disponibles pour garer les vélos à KL sont mal placés (zones dangereuses et difficile d’accès). Cela me rappelle le projet sur lequel j’avais travaillé à Buenos Aires en 2012. D’après lui, les transports en commun s’améliorent ces dernières années. Les bus sont ponctuels et les rames de métro ont désormais 4 wagons. Cependant, seuls les vélos pliants sont acceptés à bord. Enfin, le jour de l’indépendance du pays, Farred et d’autres volontaires partent à vélo pendant 3 jours en tandem avec des personnes aveugles, jusqu’au parc naturel de Taman Negara.
Ce soir, je me rends à une rencontre / ballade avec d’autres cyclistes locaux! Dernier jour à KL demain, puis je reprends la route !
A bientôt pour la suite de l’aventure!
Nicolas
Smily faces in Phnom Penh
Cambodian Karaoke
Phnom Penh
Phnom Penh
Kuala Lumpur (KL)
Initiative from the Department of Tourism
The local Air Train, KL
Is this a bike lane ? Call it the way you like! KL
Bicycles do exist in Kuala Lumpur, in museums!
KL center
KL center
Lille India, KL
Farred, bike activist and the KL Cycling Map!
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