Le projet Pari Vélo

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vendredi 24 juillet 2015

Article Italie / Rencontre ''Le Pari Velo'' a Pesaro

Je quitte Ancone pour une petite étape le long de l'Adriatique, le long de la côte ouest cette fois-ci. Je quitte mon camarade Friedrich, qui lui part en direction de Sienne. Longue ligne droite. La côte est moins pittoresque que du coté croate. J'arrive à Senigallia (prononcé Senigal' , ce qui me fait penser au pays africain), où je rencontre mon premier hôte, très italien : Nicola ! Journée reposante dans sa petite ville, où l'on trouve de tout : une vieille ville très italienne (certains bâtiments ont été abimé par le séisme de 1923, et d'autres bombardés lors de la seconde guerre mondiale), un petit port de pêche, de plaisance, une plage remplie de touristes en été. Quelques clichés agréables : j'ai la chance de déguster les pates au pesto préparées par mon hôte, puis d'observer la ville depuis la terrasse, en sirotant un vino rosso vecchio.

Le Pari Vélo : les vélos sont partout à Senigallia. Le soir venu, la ville grouille de jeunes et de moins jeunes qui garent leur vélo à la ''hollandaise'' (stationnés cote à cote, avec la béquille), à l'entrée de la zone piétonne. Les habitants ont l'habitude de se déplacer ainsi : la ''culture vélo'' est bien présente, malgré le manque d'infrastructures vélo.

Je suis une dernière fois le littoral. Je passe par Fano puis j'arrive à Pesaro, qui, parait-il, est connue pour son réseau de pistes cyclables : ''Bicipolitana''. Je visite la mairie puis je rencontre Luca Palombi, employé au département de l'environnement de la ville de Pesaro.  Il connait parfaitement la ville et nous parcourons ensemble certaines ''lignes'' du réseau de pistes cyclables. Le plan a été établi tel un plan de métro avec des lignes, des correspondances, des ''terminus'' et des ''sorties''. Les pistes ne sont pas toutes construites mais le plan est homogène et efficace. La ligne 2 est essentiellement touristique (bord de mer), mais les autres lignes permettent aux habitants de la périphérie de rejoindre le centre en toute sécurité (voir photos). Je suis impressionné par la qualité de ces infrastructures, qui pourraient certainement servir de modèle pour d'autres villes. L'on trouve également des prospectus indiquant différents circuits de cyclo-tourisme à faire dans la région (distances, cartes, coupes pour connaitre le dénivelé, explications historiques). Pour un prochain voyage, on m'a recommandé la ville de Ferrara, connue pour ses infrastructures cyclistes.

Je continue en fin d'après-midi en direction du petit village de Montecchio. La famille anglo-italienne de Jennifer m'y accueille. Depuis des années, ils font partie d'une association qui aident les migrants à s'intégrer dans leur région. Je discute avec mon voisin de chambre arrivé du Sénégal. Il me parle de son parcours et de son emploi actuel à Montecchio.

Direction Urbino : des cyclistes du dimanche me dépassent à toute allure! J'escalade tranquillement quelques collines. Je découvre le riche patrimoine d'Urbino et je visite la maison où naquit Raphael. Direction Urbania puis Sant Angelo en Vado. Le paysage change avec le relief. La route devient sinueuse et j'aperçois au loin les Appenins (la Toscane se cache de l'autre coté). A Sant Angelo, je rencontre Andrea et Gabriela, de supers hotes! Andrea revient tout juste de Rome où il a travaille pour la production d'un film (équipé des effets spéciaux). Multilingue, il m'accueille avec un large sourire, des lunettes fumées et une chemise à fleurs. Il se distingue drôlement des habitants du village. Deux amis à lui, installés au Maroc, sont également de la partie. Andrea nous fait découvrir son quartier et nous rencontrons ses amis, voisins, cousins, avant de rendre visite à sa mère, dont l'appartement est rempli de tableaux. Très bonnes ''vibes'' chez ce couple!

Ca monte pour franchir les Appenins mais ma roue avant se dégonfle. Problème réglé ! La première petite rondelle de la valve (de type français) de ma nouvelle chambre à air était desserrée... Je sèche pendant la descente en direction de San Giustino, puis je visite Anghiari, site d'exception! J'assiste à la répétition d'un concert de musique classique prévu le soir même, sur une minuscule place ombragée de la vieille ville. Je m'enfonce un peu plus dans la Toscane et je trouve une ferme ou planter la tente près de Chiaveretto.

Je traverse des vignobles Chianti et je fais une pause à San Giovanni Valdarno, puis une autre 30 minutes plus tard à Figline e Incisa Valdarno, à cause de la chaleur : un panneau indique 45 degrés (au soleil). Ces petites villes ont toutes conservé un centre historique coloré et agréable a parcourir.  Je longe ensuite l'Arno jusqu'à Pontassieve. La route ne sera pas longue demain pour atteindre Florence. Je croise enfin des ''jeunes'' dans une patisserie, et je leur demande s'ils accepteraient de m'héberger. Giovanni, 21 ans, employé dans une pizzeria de Florence, m'invite à le suivre. Il m'accompagne à pied sur une distance d'environ 5 km pour rejoindre leur superbe maison de campagne en colocation, sur les hauteurs de Stentatoio. J'y rencontre Mohammed, tunisien installé ici depuis 28 ans; Massimo, local, fan de reggae et maitre d'une énorme chienne très sympa, Luna. Autour de la bâtisse : un jardin potager, des poules, des canards et des objets divers. Très bonne ambiance! Cela me rappelle la maison en colocation oùu j'habitais à Buenos Aires en 2012.

J'atteins Firenze où je rencontre mon hôte Leonardo. J'aperçois au loin l'imposante cathédrale de Santa Maria del Fiore puis je découvre avec émotion cette ville musée. Soudain, un énorme orage s'abat sur la ville. Les touristes rouges, brulés par le soleil, se mettent à courir pour chercher un refuge. Plus tard, j'observe le panorama depuis les marches de la piazzoleta Micheangelo (le Montmartre Florentin).

Le Pari Velo : pas mal de cyclistes en ville, malgré les routes pavées du centre historique. Les arceaux pour garer les vélos sont bondés. J'emprunte les quelques pistes cyclables en site propre de la ville. Le réseau d'infrastructures cyclistes n'est pas complet et il mériterait d'être amélioré (en prenant en compte le nombre de cyclistes et tous les utilisateurs potentiels!).

Dernier jour de repos à Florence, avant de rejoindre Pise puis de longer la côte jusqu'à la France (dernier passage de frontière prévue d'ci une semaine environ)!

A bientôt!

Great Bicipolitana network in Pesaro




Urbino, house of Raffaello


Urbino

Sant Antonio en Vado, Andrea and Gabi

Soon reaching Toscany

Chievaretto

On the way to Pontassieve











Anghiari


















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